Il s’agit d’une figure de style phonétique : “Prenez l’air et venez faire de bonnes affaires”. Cette répétition de syllabes homophones, en prose, est appelée homéotéleute.
N’hésitez pas, amis de la voile et des figures de style, à aller faire un tour chez Plaisance !
Je me posais une petite question sur la différence entre l’allitération et l’homéotéleute. Étymologiquement, cette dernière précise que l’ “identique” se fait exclusivement sur la fin du mot, de la phrase ou du vers, là où l’allitération, d’usage, se fait plutôt sur une consonne de début de mot (cf. le célèbre alexandrin reptile de Racine). On dirait donc que les deux figures de style sont en quelque sorte “sœurs”, l’une du début et l’autre de la fin de mot.
Maintenant, imaginons la phrase suivante, totalement inventée pour les besoins de l’exemple ici (excusez donc le style et le non sens) : “le parpal ondule sous le linceul du terril” : les sons ne sont-ils trop éloignés pour qu’on puisse parler d’homéotéleute ? Et pourrait-on donc quand même parler d’allitération, bien que la consonne répétée soit finale ?
Merci pour votre commentaire. La définition que j’adopte dans le cadre du cours de “Communication écrite” ( et dans le livre du même nom) précise que l’allitération consiste en une répétition de consonne qui peut être située à n’importe quel endroit de l’énoncé ou du vers, alors que l’homéotéleute concerne la répétition d’une syllabe entière, et en prose uniquement. Dans l’exemple que vous citez, je ne lis pas d’homéotéleute et l’allitération en “l” n’est pas évidente à identifier, comparez avec Racine : “Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes”, où l’allitération saute aux oreilles…